Urbanisation du SI

L’urbanisation du système d’information d’une entité ou organisation (une entreprise ou une administration) est une discipline d’ingénierie informatique consistant à faire évoluer son système d’information (SI) pour qu’il soutienne et accompagne de manière efficace les missions de cette organisation et leurs transformations.

L’urbanisation du SI ne fait pas table rase du passé mais tient compte de l’existant et doit permettre de mieux anticiper les évolutions ou contraintes internes et externes impactant le SI, et en s’appuyant le cas échéant sur des opportunités technologiques.

Les concepts manipulés peuvent s’apparenter à ceux de l’urbanisation de l’habitat humain (organisation des villes, du territoire), concepts qui ont été réutilisés en informatique pour formaliser ou modéliser la réingénierie du système d’information (SI).

L’urbanisation SI est l’action d’urbaniser le SI : cette démarche prévoit des principes et règles ainsi qu’un cadre cohérent, stable et modulaire, auquel les différentes instances décisionnaires de l’organisation peuvent se référer pour toute décision d’investissement relative au management du système d’information.

L’urbanisation informatique est une des méthodologies d’architecture d’entreprise qui sont toutefois parfois confondues dans la littérature française

Pour faciliter les planifications au regard des évolutions du SI, l’urbanisation s’appuie sur un plan d’urbanisme souvent appelé POS, en analogie avec l’urbanisme civil.

Le POS consiste à représenter le SI en s’appuyant sur une cartographie fonctionnelle du SI et un découpage en capacités autonomes, de description de plus en plus fine :

  • les zones,
  • les quartiers,
  • les îlots,
  • et les blocs fonctionnels ou encore les briques

Le POS doit faciliter la construction d’une architecture optimisée du point de vue fonctionnel du SI qui est le point de vue pivot entre le point de vue du métier et le point de vue informatique.

Plus particulièrement, l’urbanisation vise :

  • à renforcer la capacité à construire et à intégrer des sous-systèmes d’origines diverses,
  • à renforcer la capacité à faire interagir les sous-systèmes du SI et les faire interagir avec d’autres SI (interopérabilité),
  • à renforcer la capacité à pouvoir remplacer certains de ces sous-systèmes (interchangeabilité).

et de manière générale pour le SI à :

  • favoriser son évolutivité, sa pérennité et son indépendance,
  • renforcer sa capacité à intégrer des solutions hétérogènes (progiciels, éléments de différentes plates-formes, etc.).